En peu de temps, Pokemon Go est devenu un phénomène de société dont les conséquences sont nombreuses: addiction au jeu, agressions physiques, rassemblement de foules, fermeture d’une rue commerçante à Anvers, etc.
L’usage de ce jeux pendant les heures de travail est une réalité: certains policiers de la capitale auraient même été aperçus le GSM à la main et demandant aux passants l’emplacement des Pokestops…
Rappelons quelques évidences:
- lorsqu’il joue pendant les heures de travail, le travailleur n’exécute pas son contrat de travail. La rémunération étant la contrepartie du travail, le travailleur ne peut prétendre à une rémunération en cas d’utilisation de Pokemon Go.
- le travailleur a l’obligation d’exécuter son travail avec soin, probité et conscience. Une telle obligation est difficilement conciliable avec l’usage au travail d’un jeux tel que Pokemon Go.
- le travailleur a l’obligation de s’abstenir à tout ce qui pourrait nuire, soit à sa propre sécurité, soit à celle de ses collègues ou de tiers. Ce jeux se jouant essentiellement en marchant et en regardant l’écran de son smartphone, des accidents sur le lieu de travail sont à craindre.
Comment réagir en cas d’utilisation de Pokemon Go au travail ? Faut-il interdire cette application sur le lieu de travail ou la tolérer pendant les heures de pauses ? L’usage de Pokemon Go pendant les heures de travail constitue-t-il un motif grave ?
La réponse à ces questions n’est évidemment pas unique et nécessite certainement une réflexion plus large relative à la liberté laissée au travailleur pendant les heures de travail.
Enfin et comme cela a été le cas avec l’arrivée d’internet, des emails et plus récemment des réseaux sociaux, nous ne pouvons que conseiller aux employeurs de prendre des mesures, notamment par l’adoption ou l’adaptation d’une politique relative à l’usage d’un smartphone en entreprise. L’information des travailleurs est en effet un élément pris en compte par les Cours et tribunaux pour apprécier l’existence ou l’ampleur d’une faute.